Les Cabinets de curiosités connaissent depuis quelques années un regain d'intérêt après de longues périodes d'oubli , voire d'un certain mépris parce qu'ils étaient perçus comme des amas de vieilleries accumulées par des érudits en mal d'éléments matériels de leurs savoirs qu'ils souhaitaient exhiber tout en les réservant à un public restreint.
La création des musées au XIX ème siècle qui avait misé sur la rationalisation des connaissances et des vestiges du passé a atteint ses objectifs en imprégnant les esprits de telle façon que le côté « table rase du passé » semblait une évidence en la matière.
Pourtant, les museums et les autres institutions destinées à l'exposition des œuvres et des vestiges du passé doivent beaucoup aux « curieux » et à leurs devanciers, et beaucoup plus qu'il n'y paraît au premier abord.
Il est donc intéressant pour nous, les héritiers de ces différentes pratiques , de nous interroger sur le sens des démarches qui ont animé ces connaisseurs avertis dont se sont inspirés des collectionneurs du XXème siècle comme André Breton ou Yves Saint-Laurent.